Compte piraté de Nicolas Sarkozy : la cour d’appel se penche sur le statut du chef de l’Etat
La cour d’appel de Versailles examine mercredi et jeudi l’affaire des piratages bancaires dont notamment Nicolas Sarkozy a été victime, le tribunal de Nanterre ayant sursis à statuer en juillet sur l’action civile engagée par le chef de l’Etat.
Le tribunal de Nanterre avait condamné le 8 juillet sept des huit prévenus à des peines allant de six mois de prison avec sursis à quatre ans dont deux avec sursis pour cette escroquerie sur des comptes bancaires, dont celui de Nicolas Sarkozy. Un vendeur en téléphonie avait pour sa part été relaxé.
Considéré comme le "cerveau de l"opération", Ama M’Bodji a été condamné pour "escroquerie en bande organisée" à la peine la plus lourde. Il a reconnu les faits mais s’était défendu de connaître l’identité des titulaires des comptes piratés.
"Mon travail consiste à expurger la dimension politique de ce procès même s’il est difficile de s’en éloigner", a déclaré Me Jean Ngafaounain, l’avocat de M. M’Bodji, qui a dit vouloir se "battre pour maintenir la décision rendue en première instance" à l’encontre de son client.
La fraude visait à obtenir via une société sous-traitante de Canal+ des coordonnées bancaires afin d’ouvrir des lignes de téléphonie mobile, puis revendre les téléphones sur des marchés parallèles.
Le président de la République avait porté plainte le 25 septembre 2008 après avoir constaté des prélèvements douteux sur son compte personnel, pour un montant inférieur à 200 euros. Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, avait alors saisi la brigade criminelle et la brigade financière.
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